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5 idées reçues

Les idées reçues sur l’énergie solaire sont nombreuses et ont la vie dure. Plaine Énergie Citoyenne fait le point sur les 5 idées reçues qui circulent le plus, pour leur tordre le cou.

1- Les panneaux solaires, ça coûte cher

C’était vrai au début des années 2000, mais ça ne l’est plus. Aujourd’hui, cette technologie est mature et industrialisée : son coût a baissé de 90 % entre 2010 et 2019, et cette baisse va s’intensifier dans le futur. Dans de nombreux endroits du monde, le solaire est devenu la source d’énergie la plus compétitive, par rapport aux autres modes de production d’électricité.

2- Les panneaux solaires ne se recyclent pas

Au contraire, les panneaux solaires se recyclent très bien : le taux de recyclage est entre 90% et 95%. En effet, l’extrême majorité des panneaux sont constitués essentiellement d’un cadre en aluminium, de verre et de semi-conducteurs en silicium, d’argent et de cuivre : ce sont des matériaux qui se recyclent facilement (seul le plastique ne se recycle pas).

3- Les panneaux solaires contiennent des terres rares

Il n’y a pas de terres ou métaux rares dans les panneaux solaires achetés par Plaine Énergie Citoyenne : ce sont des panneaux solaires classiques (technologie silicium monocristallin). Seuls 10 % des panneaux solaires existant sur le marché peuvent contenir des métaux rares : ce sont des panneaux solaires de 2ème génération, dits “à couche mince”.
Par contre, les smartphones, les écrans plats, eux, en contiennent comme les batteries de voitures électriques, les éoliennes, radars, LED, optique…


S’il ne contient pas de terres rares, de quoi est fait un panneau solaire ?
Il se compose de cellules photovoltaïques en silicium, placées sous une plaque de verre (75 % du panneau) qui est recouverte de polymère EVA et incluse dans un cadre, généralement en aluminium.
Le silicium est le 2ème élément le plus abondant après l’oxygène dans la croûte terrestre mais il doit être extrait de la silice avant d’être exploité. Nous avons de bonnes réserves, des carrières et un producteur en France.
Le sable, utilisé pour la fabrication du verre, est par contre en voie de raréfaction, surtout à cause de la surexploitation par le secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) où le béton est composé généralement de 2/3 de sable et d’1/3 de ciment.
Pour être complet, une installation photovoltaïque a aussi besoin d’onduleurs qui transforment l’électricité continue produite par les panneaux en électricité alternative consommable. Ils sont composés d’électronique et de métaux (aluminium, brome).

4- Il n’y a pas de soleil à Paris

C’est certain, il y a moins de soleil à Paris qu’à Marseille. On compte 2700 heures pour Marseille mais tout de même plus de 1 800 heures d’ensoleillement par an à Paris ce qui est largement suffisant pour produire de l’électricité solaire. C’est d’ailleurs 13% de plus qu’à Londres, dont la Mairie a lancé un plan solaire ambitieux qui vise à installer 1 000 MW de panneaux solaires dans la ville d’ici 2030.

Bon à savoir : La production d’électricité des panneaux dépend non pas de la chaleur émise par le soleil mais de sa luminosité. Le soleil est de toute façon intermittent: il n’y en a pas la nuit, pas tous les jours et il dépend des saisons. La production photovoltaïque est donc forcément irrégulière. Il est nécessaire de la combiner avec d’autres sources complémentaires afin de trouver un bon mix énergétique et éventuellement de faire appel à des systèmes de stockage par différents moyens (hydrogène, batteries au lithium, stations de transfert d’énergie par pompage : STEP, …). Dans ce cas, il faudra intégrer le coût du stockage dans le prix final de l’électricité solaire.

 5- Le solaire ne suffira pas à garantir les besoins en énergie

C’est clair ! C’est un mix énergétique dont le monde a besoin, mix composé d’un maximum d’énergie renouvelable. Car les centrales nucléaires ne sont pas non plus suffisantes en cas de travaux de maintenance, ou comme en été 2020 où plusieurs centrales ont dû fermer par manque d’eau pour les refroidir et à l’hiver 2022 avec les quatre plus gros réacteurs nucléaires français à l’arrêt pour cause de problèmes de corrosion.
Et surtout, il faut travailler à la sobriété énergétique en réduisant nos besoins ainsi qu’à l’efficacité énergétique, comme l’indique le scénario de Negawatt et le GIEC.